Né à Auxerre, Hicham El Mehdi a grandi dans le quartier de Sainte-Geneviève. « Je n’en garde quede bons souvenirs. A l’époque, l’État n’avait pasencore abandonné les quartiers. Avec la maisonde quartier ou le Comité de protection de l’enfancede l’Yonne, on montait plein de projets. » C’est ici, autour du petit terrain synthétique, que naîtra son amour du sport. « Mais j’étais si nul au foot que je jouais toujours gardien », s’amuse-t-il.
A l’adolescence, il s’oriente vers le handball et surtout le badminton, disputant les championnats de France avec l’équipe UNSS de son établissement. « Ce sport m’a permis de m’éloigner un peu de mon quartier et de rencontrer des gens différents. Le badminton m’a ouvert sur le monde et développé mon esprit d’équipe », assure-t-il. Maisil reste un fidèle de l’Abbé-Deschamps.« J’ai toujours vibré pour l’AJA, ce club fait partie de l’ADN des Auxerrois ».
Pas facile de passer derrière deux frères qui ont mené de brillantes études scientifiques. Il n’ira pas au bout de son bac S mais pas question de tourner en rond : il travaille dans plusieurs entreprises, notamment d’immobilier, intègre la direction Départementale de l’Équipement puis le Conseil départemental, où il officie désormais comme chargé d’entretien et de programmation travaux. Sa mission : redessiner le réseau routier. « La sécurité des usagers, ça me passionne. »
C’est Pascal Henriat qui lui propose de participer à la campagne de Guy Ferez en 2014. Non élu mais nommé conseiller spécial du maire pour les quartiers prioritaires, il sort amer de cette expérience. « J’ai ite compris que cette équipe regretterait la politique menée ». Emmanuelle Miredin lui présente fin 2019 Crescent Marault. « On s’est tout de suite compris : lui comme moi détestons la politique politicienne et le clientélisme. » Convaincu, il s’engage à fond dans la campagne du futur maire.
Aujourd’hui adjoint aux Sports, il sait que les 118 associations sportives ont été touchées de plein fouet par la crise sanitaire. « Même si on a à peine les moyens d’entretenir nos installations, nous maintiendrons nos subventions pour relancer les clubs. Les adhérents et les bénévoles vont revenir car le sport est dans les gènes des Auxerrois ». Il veut aussi développer le sport santé et mise sur les JO 2024 pour accueillir des délégations étrangères, « un gros enjeu des deux ans à venir ».
A ses heures perdues, il aime cuisiner avec ses trois enfants. « Je vais sur Marmiton et j’essaye des recettes nouvelles. Le plus important, c’est de partager ces moments avec eux ». C’est aussi un passionné de voitures anciennes, « même si je n’en ai pas les moyens ». Son rêve : acquérir un jour une Ford Mustang des années 60-70.