Carole Cresson Giraud a grandi à Moulins-sur-Ouanne, aux portes de Toucy, au sein d’une famille d’entrepreneurs du tourisme aux origines plutôt modestes. « Nos parents nous ont donnés beaucoup d’amour et transmis des valeurs comme la générosité, le respect et le travail. Je les ai vus beaucoup travailler, ce qui a eu une forte influence sur ma façon d’aborder ma vie professionnelle », se souvient-elle aujourd’hui.
Dès l’âge de 8 ans, elle découvre le piano chez une voisine et se passionne au point de se rêver soliste à Pleyel. Dame nature n’ayant pas saupoudré son berceau de ce don musical, cette passion demeura dans son univers personnel, pour son plaisir.
Au lieu d’un parcours artistique, elle rejoint l’entreprise familiale basée à Auxerre. Au départ au service gestion, puis elle rejoint la partie agence de voyages où elle apprend le métier en accompagnant les habitants de l’Auxerrois en bus ou en avion pour des voyages organisés, parfois
jusqu’au bout du monde. « Quand j’avais 20 ans, j’ai accompagné beaucoup de groupes sur presque tous les continents. Attention, ce n’étaient pas des vacances : sur place, les journées de travail sont très longues. Mais j’ai eu la chance de découvrir énormément de pays.»
Elle a parcouru la planète mais un territoire lui restait inconnu : le monde politique. Crescent Marault la contacte début 2019, en vue des municipales, « via des copines engagées en politiques ». Son agence de voyages lui a permis d’être connue à Auxerre, mais aussi de devenir administratrice du réseau national Selectour où elle a appris à prendre la parole en public, à défendre ses convictions et, si nécessaire, à taper du poing sur la table… Au départ, elle est circonspecte (« Je n’ai jamais adhéré à aucun parti ») mais accepte finalement de participer à ce projet ambitieux, convaincue par la volonté du futur maire « de sortir la ville de sa léthargie ».
Le tourisme, c’est son métier. Et elle compte bien faire profiter de son expérience Auxerre, une ville qu’elle aime pour « la beauté de son patrimoine ». « L’idée est d’attirer un public plus ciblé pour des séjours plus longs. Il faut aussi profiter de notre proximité avec Paris pour développer le tourisme d’affaires et capter les touristes internationaux qui passent par l’A6. » Depuis le printemps, devenue première adjointe, elle gère aussi les ressources humaines de la Ville. « Notre ambition est d’accompagner les agents vers une administration moderne, agile et utilisant les outils d’aujourd’hui, pour leur offrir de meilleures conditions de travail. »
Cette grande voyageuse rêve encore de découvrir l’Argentine et d’atteindre Ushuaïa, en Terre de Feu. Même les vols dans l’espace la tentent. « Mais j’ai passé l’âge et je n’en ai surtout pas les moyens », s’amuse-t-elle.