Sébastien Dolozilek, 44 ans, est né à Tonnerre mais est arrivé très jeune à Auxerre où, de la maternelle Saint-Pélerin au lycée Jacques-Amyot, il a fait toute sa scolarité. Une jeunesse presque idéale, bouclée par un bac ES et un DUT Organisation et gestion de la production, néanmoins entachée d’un souvenir douloureux puisqu’il a perdu son papa à l’âge de 13 ans. « C’est la vie, j’ai dû apprendre à faire seul un noeud de cravate. Mais j’ai aussi eu la chance d’être préservé par ma maman ».
Le foot lui a servi d’exutoire, et pas n’importe où : il a joué à l’AJA des débutants aux seniors, d’abord en ailier puis comme arrière gauche, sans jamais toutefois devenir professionnel. « Moi je n’étais pas assez bon mais je les ai longtemps côtoyés et je suis assez proche d’anciens joueurs. » Il assiste régulièrement aux matchs à l’Abbé-Deschamps et sa passion est telle qu’il met « au moins deux heures pour s’endormir » les soirs de défaite.
L’actuel responsable du pôle technique de l’Office auxerrois de l’habitat (OAH), qui est un spécialiste des quartiers populaires, a baigné dans la politique depuis toujours conseiller municipal de Saint-Cyr-les-Colons dans le Chablisien, village dont sa mère Françoise est actuellement maire. « On ne se refait pas », s’amuse Sébastien Dolozilek qui se revendique « de centre droit ». Il adhère à l’UDI en 2011, dont il est désormais le délégué départemental, connaissant une première expérience d’élu d’opposition au conseil municipal d’Auxerre fin 2019, après le décès de son « ami » Jean-Pierre Bosquet.
Il retrouve Crescent Marault à cette époque et fait très vite partie du petit groupe qui va porter le candidat dans le fauteuil de maire. « J’aime son anti-conformisme et surtout sa vision très claire de l’avenir de l’Auxerrois », souligne Sébastien Dolozilek. Il s’attend alors à devenir adjoint aux sports mais hérite finalement de la sécurité. « Et j’en suis très heureux d’autant qu’Hicham fait un excellent adjoint aux sports ».
La cible prioritaire du monsieur Sécurité : les automobilistes qui roulent trop vite et les scooters qui font des rodéos. « D’une manière générale, je souhaite apaiser la ville, même si la situation est très différente de la région parisienne. » Il veut développer et structurer la police municipale en augmentant les effectifs, même s’il est conscient que tout dépendra des arbitrages budgétaires. Il a déjà réussi à relancer le Groupement local de prévention de la délinquance, qui n’existait plus depuis 2018.
« Auxerre, c’est ma ville, mon histoire », assure celui qui possède un appartement dans le quartier du Pont avec Mélanie, professeur d’économie en lycée professionnel qui l’a ouvert aux voyages (Cuba, Antilles, Réunion). Il avoue également « adorer les animaux », comme son cane corso Largo ou ses deux chevaux hébergés dans la ferme de son grand-père Maurice. « Ma mère vient d’une famille d’agriculteurs et j’ai conservé ce rapport viscéral à la terre. »